1 Là où tout commence
À MON MEILLEUR AMI QUI NOUS A QUITTÉ AVEC QUI J'AI ÉCRIT CE SCÉNARIO, DANS LE BUT DE LE TRANSFORMER EN MANGA DANS LES ANNÉES À VENIR.
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Dans ce noir profond, il y avait ma respiration, une respiration saccadée et ma voix.
- Ne lâche surtout pas ma main !
Il s'en suivit un bruit de coup de feu auquel s'ajouta le son d'un impact lourd sur de l'eau, puis un cri déchirant de douleur.
- AHHHHHHHHHHHHH !
A qui appartenait ce sang dont ces mains étaient entachées semblait-il dire.
La guerre naît du désir des puissants et les faibles n'y en pas leur place.
- Bienvenu dans ce journal du 3 octobre 2225, nous venons d'apprendre qu'une guerre pour des provisions a éclaté en Corée et que son gouvernement, s'est effondré.
- La France, quant à elle, a commencé à subir des pénuries dans certaines zones entraînant encore de nombreuses émeutes et le gouvernement s'est mis aussi à recruter de nombreux soldats sans doute dans l'intention de mener une guerre ou de se protéger d'un quelconque envahisseur.
- Ray éteint la radio !
- Mais maman, ce sont les infos !
- Pas de mais, il est l'heure de se coucher.
- Mais j'ai 15 ans, et tu sais que les écoles sont fermées.
- Ce n'est pas une raison, tu ne rassures pas ta sœur.
- Non, je n'ai pas peur maman, je suis grande maintenant, tu sais.
- Charles, s'il te plaît, parle à Mia et à Ray.
- Les enfants, faites nous plaisir et allez vous coucher. Demain vous aurez une surprise.
- C'est vrai Papa ?
- Oui.
- Allez, viens, on va se coucher Ray.
- Bien jouer Papa !
- Je suis Ray, j'ai 15 ans. Je vis avec ma famille et nous sommes en 2225 dans le petit village de Lue en France. La Terre et ses ressources ont été bien trop longtemps exploitées par les hommes. Les populations commençaient à gravement souffrir de ce manque de ressources. Les énergies renouvelables ne suffisaient plus à subvenir à nos besoins en énergie alors que les populations quant à elles n'avaient cesser de croître au fur et à mesure.
- De la détresse actuelle dû au manque de nourriture, d'énergie et des problèmes de pollution, est né en 2220, en Europe un parti qui prônait le rassemblement de tous les pays européens pour faire front à cette crise. Très vite, il accède au pouvoir et forme « l'Empire » au bout de 5 ans. La France, elle refusa d'en faire partie, mais l'Empire n'était en vérité que l'œuvre d'une famille : les Von Kaiser. L'homme à la tête de cette famille se dénommait Grégor Von Kaiser.
- Allez Ray !
- C'est bon, j'arrive !
- Ils ont encore cette joie de vivre et cette insouciance.
- Je les envie tant car ça va bientôt devenir l'enfer. Notre petite ville commence aussi à manquer de ressources et les champs qui assuraient un peu notre survie ont été dévastés il y a une semaine.
- Nous sommes l'une des plus grandes puissances agricoles, mais il nous est impossible de nourrir toute une population en étant aussi privé d'importations d'autres pays.
- J'ai si peur pour eux.
- Moi aussi, mais le pire, c'est que nous ne pouvons rien y faire sauf prier pour qu'ils soient forts. Allez Emma, allons-nous coucher.
- Tu as raison.
- Grand frère, tu crois qu'il va y avoir une guerre.
- Les hommes ont toujours lutté pour leur survie au détriment des autres. Mais si c'est le cas, je donnerrai ma vie pour toi s'il le faut.
- Tu n'as pas peur ?
- Si comme tout le monde, mais quand on tient à quelque chose on est prêt à tout pour le protéger et tu es ce que je veux protéger.
- Je t'aime grand frère.
- Moi aussi. Allez dormons pour voir ce que Papa nous a réservé demain.
- Oui.
4 octobre 2225
Le lendemain Mia et moi on s'était réveillés de bonne heure. A midi passé nous terminions de nous préparer.
- Nous sommes prêts.
- Ok. Allons-y !
- Alors c'est quoi cette surprise ?
- Entre parents, nous avons organisé une petite fête.
- Cool !
J'ai vu les yeux de Mia s'illuminer sous mon regard. Ca faisait longtemps que je n'avais plus vu ses yeux chez ma sœur.
J'étais bien sûr allé m'amuser avec tout monde. Après tout, ce n'était pas tous les jours que cela arrivait. Mon père et ma mère nous avaient observer puis après quelques bonnes heures, je vins m'asseoir près de mon père qui était désormais seul.
Assis, je voyais ce magnifique coucher de soleil, j'observais ma sœur, et c'est à ce moment –là que mon père commença à me parler.
- Tu t'es bien amusé Ray ?
- Oui, c'était sympa. Mia aussi à passer un bon moment. Je crois que tout le monde a passé un bon moment.
- C'est vrai, c'était une magnifique journée.
Le vent s'est soudainement mis à souffler.
- Ray notre avenir est désormais incertain. Vous allez être confrontés à beaucoup d'épreuves, même après la fin. Je compte sur toi, tu devras être fort quoi qu'il arrive et prendre soin de ta sœur.
- Je le sais déjà papa.
- Alors tant mieux, rentrons.
Une famille qui crie est une famille unie.
5 octobre 2225
- Nous venons d'apprendre qu'il y a eu une série d'attentats à l'encontre de l'Empire, revendiquée par un groupe extrémiste français. Madame et Monsieur, c'est avec regret que je vous annonce que l'Empire nous déclare la guerre. Tous les hommes de 18 ans et plus doivent s'enrôler. Des bus viendront vous chercher demain matin partout dans le pays.
(LE LENDEMAIN)
- Noonnn papa, je ne veux pas que tu partes, je t'en prie.
- Je suis désolé Mia, mais je suis obligé, c'est pour vous protéger vous aussi.
- Non, je ne veux pas, je ne veux pas !
- Chérie, s'il te plait emmène-la dans sa chambre.
- NON-NON PAPA PAPA !
- Ray écoute, je veux que tu sois fort, sois plus fort que la force elle-même. Protège ta sœur et ta mère !
- Au revoir.
Mon père m'avait enlacé aussi fort qu'il le pouvait. Que pouvais- je lui dire ? Puis les mots sont alors sortis de tout mon être.
- PAPA QUEL EST NOTRE NOM ?
- Nous sommes les Shafter.
- Papa je te fais la promesse que notre nom sera reconnu de tous même par les Dieux et je protégerai Mia et maman.
- Tu feras bien plus que tu ne le crois. Je t'aime mon fils.
La porte se ferma. Resté seul j'entendais les sanglots de ma sœur et de ma mère.
- Je t'aime aussi papa...
Dans les jours qui suivirent le départ de mon père, la France devint une véritable zone de guerre, attaquée et envahie par de nombreux soldats de l'Empire. Elle tomba au bout de quelques mois en raison de la supériorité de l'ennemie, le 5 février 2226. Mais alors que la victoire était déjà acquise des centaines de milliers de soldats furent dépêchés partout en France pour assurer la soi-disante sécurité et limiter les rebellions.
- Ce qu'il se passa par la suite est quelque chose que seul l'homme est capable de faire !
La guerre est un jeu cruel qui ne se gagne qu'avec le sang.
7 février 2226
Le bruit d'un ordre se fait entendre à travers le son d'une radio.
- A toutes les troupes lancez l'opération oeil de lune !
- Eh, ne déconne pas fait ça proprement !
- Wai Wai lâche moi un peu !
Soudain des coups étaient portés contre une porte
- BOUM BOUM
Quelqu'un regardait avec insistance un couteau, puis une porte s'ouvrit.
- Vous voulez quoi à une heure pareille !
- C'est juste une visite amicale.
Soudain une personne tomba dans un fracas brisant des cadres photo. Cette personne, c'était ma mère. Nous étions encore à table quand ma mère ouvrit la porte puis s'écroula gisant désormais dans les débris de verre. Un soldat lui avait délivré un lourd coup.
- MAMMANN !
Mia accouru pour aider notre mère qui essayait de se relever tant bien que mal.
- C'EST QUE TOUTE LA PETITE FAMILLE EST RÉUNIE !
- Pitié, ce sont seulement mes enfants.
- Je vais en prendre soin ne vous inquiétez pas.
Son rire était terrifiant. Ma mère comprenant sans doute le sort qu'il nous réservait se jeta sur lui de toutes ses forces.
- Fuyez vite !
Des coups de feu assourdissants retentirent à mes oreilles. Je vis ma mère s'affaisser contre le mur et ses habits s'imbiber de sang, sous les yeux horrifiés de Mia et moi.
- MAMAM MAMAM ! VOUS L'AVEZ TUE VOUS L'AVEZ TUE!
- Oui et maintenant, c'est à ton tour. Mais avant prenant du bon temps sous les yeux de ta mère.
Le soldat caressa la tête de Mia avec un sourire rempli de mauvaises intentions, pendant que moi j'étais figé par la peur. Je ne suis qu'un adolescent, je ne peux rien faire. Je ne peux pas tuer de sang froid mais alors pourquoi j'ai pris ce couteau ?
- RAY RAY RAAAYYYY !
- PAPA ?
- Tu m'as fait une promesse non ?
- Tu dois protéger ta sœur, tu m'avais dit que tu étais prêt !
- Mais je le suis.
- Alors pourquoi tu trembles, pour chaque chose de gagner il faut en abonner une autre.
- TU VAS ABONDONNER TA SŒUR ET T'ENFUIR ?
- JAMAIS !
- ALORS QU'EST-CE QUE TU ATTENDS !
- C'est vrai pour chaque chose de gagner on n'en abondonne une autre. Papa nous disait souvent ça. Alors, je vais me laisser consumer par la colère, cette colère empreint de l'image de ma mère gisant sur le sol, de ma sœur sur le point de se faire violer et je vais....
- DEVENIR UN MEURTRIER !
- Le sang a giclé d'un coup. Le couteau que je tenais s'était planté en plein dans l'œil du soldat qui hurlait de douleur. Il tomba à la renverse, et je me suis rué sur lui, lui assénant encore plusieurs coups de couteau sous les yeux de ma sœur.
- Crève, crève, crève, sale pourriture !
On dit que l'homme peut devenir le pire des monstres s'il veut protéger ce à quoi il tient et à ce moment, il n'y avait qu'une chose dans ma tête : protéger ma sœur !
Le soldat n'arrêtait pas de crier au point que cela allerta son collègue.
- Putain, il se passe quoi !
Les mains et le visage désormais couverts de sang, je pris la main de ma sœur qui avait assisté à ce spectacle, et je me dirigeas vers notre mère.
- Maman !
- Mes chéris.
- Maman, il faut que tu te relèves !
- Raah .... Je suis désolée... Je vais devoir vous laisser....
- Je vous aime mes petits anges.
Ma sœur et moi nous virent notre mère rendre son dernier souffle.
- Mia, on doit y aller vite !
- NON-NON !!
Je lui ai alors donné une gifle.
- ÉCOUTE, J'AI PROMIS DE TE PROTÉGER, TU VEUX MOURIR, C'EST ÇA, TU VEUX QUE MAMAN SOIT MORTE POUR RIEN !
Mia me répondit ,les larmes aux yeux et d'une voix sanglotante.
- Non... Noonn.
- Alors allons -s'y.
Mia regarda en direction de sa mère.
- Au revoir... Maman, je t'aimerai toujours.
L'autre soldat arriva sur le pas de la porte. Il vit le corps de son collège gisant dans une mare de sang, puis son regard croisa celui de Ray qui s'était retourné et le regardais d'un œil rempli de noirceur, le visage couvert de sang. Le soldat sur le coup eu peur et se demanda :
- Est-ce que ce sont les yeux d'un enfant !
Puis Ray se mit à courir tenant la main de sa sœur. Le soldat mit quelques secondes avant de retrouver ses esprits et se lança à leur poursuite.
- PUTAIN REVENEZ ICI BANDE DE SALES GAMINS !
Des cris retentissaient partout dans la ville alors qu'il pleuvait en continu depuis plus de trois heures. Ray et Mia couraient sous la pluie pour échapper à leur poursuivant.
- Ne lâche pas ma main, et surtout ne t'arrête pas Mia !
Après plus de 150 mètres Mia tomba au sol.
- Grand frère j'en n'en peux plus !
Je sais, mais on n'a pas le choix !
Le soldat se rapprochait dangereusement et Mia était épuisée.
- On a plus le temps, je vais te porter.
Ray était lui aussi épuisé. Au bout d'une centaine de mettre il tomba lui aussi à son tour, sa sœur sur son dos. Ils étaient sur un pont, il se releva aussi vite qu'il pouvait, mais le soldat les avaient rattrapés et les avaient désormais en joue.
- Vous êtes vraiment des petits merdeux !
- C'est moi qui ai tué ton collègue, tue- moi, mais je t en prie ma sœur n'a que 10 ans !
- Désolé gamin, ça n'a rien de personnel.
Le soldat esquissa un sourire, Ray comprit. Il était terrifié. Dans un réflexe instinctif, il tenta de protéger sa sœur.
Le soldat ouvrit le feu !
Ray et Mia basculèrent à la renverse, s'enfonçant dans les eaux qui avaient gonflé fortement avec la pluie.
- Il fait noir, j'ai froid si froid. Vais-je mourir ? Et Mia ? AH MIA, MIA, JE DOIS PROTEGER MIA !
J'ouvris les yeux et je me rendis compte que j'étais à côté de Mia sur une sorte de berge. La lune était cachée par les nuages.
- Mia, tu vas bien ?
Tousse-tousse.
- Oui, je vais bien grand frère.
La voix de Mia me rassura, mais le froid que je ressentais avait laissé place à des sensations de brûlures horribles. A ce moment-là, je compris.
- Tant mieux, Mia je crois que je vais devoir te laisser moi aussi.
- Quoi grand frère !
Les nuages qui cachaient la lune disparurent et la lumière de la lune laissa alors entrevoir les mains et les vêtements de Ray remplis de sang, sous les yeux horrifiés de Mia.
- Non-non grand frère !
- Quel mauvais frère je suis de te laisser désormais livrée seul à toi-même.
Mia essayait d'appuyer sur mes blessures pour arrêter le saignement. Cela me causait plus de douleurs qu'autres choses, au vu la multitude de balles qui m'avait touchées.
- Mia ça ne sert à rien, je vais mourir.
- Tu avais dit que tu allais me protéger !
- Et je l'ai fait.
- Non, je veux que tu me protèges toute ma vie, tu m'entends.
- Malheureusement, ça ne sera pas possible, peut-être dans une autre vie.
- NON-NON NON
- Écoute les derniers mots de ton grand frère. A partir de maintenant tu devras te débrouiller seule. Sois discrète, ne meurs pas vis. Si la vengeance te permet d'avancer alors embrasse la et devient forte, plus forte que la force elle-même : c'est maintenant notre devise familiale. Et s'il existe des Dieux fais en sorte qu'on soit reconnus par eux. "
- Mia ma petite sœur à moi, même si je ne te vois pas, même si je suis loin de toi, je serais toujours avec toi, je t'en fais la promesse.
- Je t'aime petite sœur...
- Non-grand frère non.
- AHHHHHHHH NON C'EST PAS POSSIBLE !
- AHHHH, AHHHHH.
Mia resta de bonnes minutes à serrer le corps sans vie de son frère.
- C'EST TERMINE ?
- JE NE RENTRERAI PLUS JAMAIS CHEZ MOI ?
- POURQUOI ?
- PARCE QUE JE N'ÉTAIS PAS ASSEZ FORTE ?
- LES FAIBLES DOIVENT JUSTE SE CONTENTER DE PLEURER ?
Elle a alors regardé le sang sur ses mains, celui de son frère et son visage rempli de larmes, laissa place à de la haine, déformant ce dernier.
- JE VAIS LES ÉLIMINER DE CE MONDE !
- LES EXTERMINER !
- TOUS JUSQU'AU DERNIER, LES RESPONSABLES DE MA TRAGÉDIE !
Bonjour, j'ai le plaisir d'annoncer que Oblivion a été édité. Il est disponible en version papier.
Il raconte bien sûr la suite de l'aventure de Mia, mais aussi le sort de l'humanité et bien plus encore. Si vous voulez la suite vous savez quoi faire.
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J'espère vraiment vous retrouver au rendez-vous. 😄
Cordialement.
