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chapitre 2

L'Abbaye de St Matthieu se dressait devant moi, telle une sentinelle silencieuse. Ses murs en pierre ancienne semblaient retenir des secrets millénaires, et la lumière tamisée des vitraux colorés dansait sur le sol pavé. Le vent, chargé d'embruns marins, caressait les contours de l'édifice, comme s'il cherchait à révéler les mystères enfouis.

Vendi regardait le bâtiment avec dédain, son regard ambrer scrutait chaque pierre qui ce présentait , lui qui d'ordinaire plaisantait il affichait une mine sérieuse qui ne lui allait pas du tout.

- Tout va bien ?

Je le regardai intriguée. Mais n'eu aucune réponse.

- Vendi, je revient juste après, je fais au plus vite, sois sage et ne bouge pas d'ici.

Un simple « Hm » ce fit entendre, il se posa contre le petit muret caché par l'ombre d'une plante grimpante… Jetant un coup d'œil a la porte qui ce dressasis devant moi, je regretta subitement le faite que les lieux sacré sois interdit aux être démoniaques…

L'abbaye avait été fondée au 11e siècle, et son histoire était marquée par des épreuves. Les Anglais l'avaient ravagée en 1342, mais quelques vestiges subsistaient encore. Un mur effondré, une tour ébréchée, des traces du passé qui semblaient murmurer des histoires que seuls les initiés pouvaient entendre.

Je scrutais la porte massive, ornée de symboles religieux. Elle avait survécu au procès des sorcières, et ses ferrures anciennes racontaient des siècles d'histoire. Je me demandais ce qu'elle avait vu, quels secrets elle gardait enfouis. Les chuchotements du vent semblaient porter les échos des supplications et des prières qui avaient résonné ici autrefois .

L'homme qui m'attendait à l'entrée de l'abbaye n'avait pas donné son nom. Son visage était marqué par le temps, et ses yeux bleus semblaient porter les souvenirs de nombreuses années passées dans ces lieux sacrés. Il portait une soutane noire, sobre et austère, qui contrastait avec la lumière tamisée des vitraux. Sans un mot, il me fit signe de le suivre, et nous empruntâmes un couloir étroit, les murs de pierre semblant se refermer sur nous. Je sentais le poids de l'histoire, la présence des générations de moines qui avaient vécu ici. Les pas de l'homme résonnaient dans le silence, comme s'il marchait sur les traces du passé. Je me sentais…gênée dans ses couloirs ou les murmures de ma présence semblait déranger le calme des hommes qui y vivaient .

La tête baissée, laissant les pas de mon guide résonner, je le suivais faisant abstraction des moines chuchoteur. Durant dix longue années j'avais réussi supporter les regards lourds et les messes basses, je le pouvais encore. Nous atteignîmes une porte massive, dissimulée dans un recoin sombre. Elle était renforcée de ferrures anciennes, comme si elle gardait un secret précieux. Il me montra du doigt une plaque :

En mémoire de St Arthur Laurens, Inquisiteur intrépide dont la quête  impitoyable pour traquer les sorcière a laissé une marque indélébile sur l'histoire.

J'avais entendue de nombreuse rumeur sur ce lieu, notamment  sur le « légendaire inquisiteur Laurens » mais je ne m'attendais pas à tomber sur ses cachots.

Je n'était pas une grande fan de la période de la chasse au sorcières,  car de nombreuse pauvre femme était morte pour rien, tout était motif de sorcellerie et jamais cela ne c'était avérer vrais… Tant d'âme sacrifier..

Ce lieu avait habiter un homme bien cruel… Je n'osais imaginer les sévices que ses prisonniers avait subi. Un frisson glacial me pris lorsque je cru entendre un gémissement venant de derrière la porte..

L'homme me poussa en avant, sans que je ne puisse faire quoi que ce sois. Je jetai de nombreux regard inquiet à la porte avant que celle-ci ne disparaisse de mon champ de vision. L'atmosphère était oppressante. Les couloirs étaient étroits, les ombres dansantes sur les murs semblaient me guetter, était ce mon imagination ?  Ou les pierres chargé de secret essayait elle de me parler ?

Cette idée me fit sourire, la stresse me faisait totalement divaguée.. Je venais presque à regretter les «  blagues » de Vendi.

Enfin, nous atteignîmes la salle du conseil. La porte était imposante, en bois massif. Elle avait survécu à des siècles de débats, de querelles, de décisions importantes. En la franchissant, je fus frappée par le tableau de Raphaël. L'ange Saint Michel terrassant le dragon, datant de 1518, me troubla. Pourquoi l'homme avait-il besoin de représenter le mal de cette manière ? Le bien et le mal pouvaient prendre tellement de formes, et ce tableau me rappelait que les apparences étaient trompeuses.

- Le tableau vous plais ?

La voix forte d'un homme me sorti de mes rêveries, tournant la tête vers mon interlocuteur, je fut surprise de ne pas voir un homme mais six.

Balbutiant légèrement,  totalement intimidée par autant d'inconnu.

- Oui…

La vérité était toute autre je n'aimais pas ce tableau et ceux depuis toujours.

- Vous êtes en retard, Sans-nom ! J'espère que vous avez une bonne raison à cela.

Un seul des hommes parlait, les autres se contentais de me dévisager , leurs regard me donnais la simple envie de disparaitre…

- Je vous prie de me pardonner mon père, je suis allée à Embrun dès que j'ai atterrie pour revoir le père Michael.

L'homme me fit signe de prendre place sur la chaise qui était installée au centre, juste devant l'esplanade du conseil.

- Pour cette fois, vous serez pardonnée et n'aurez aucune sanction, nous comprenons parfaitement votre besoin de retrouver votre père spirituel. Toutefois , ne perdez pas de vue que votre tâche nous incombe.

Ayant pris place sur la chaise, le regard fixé sur le sol, je ne su quoi répondre. Mon acte avait été égoïste,  mais comme ils venaient de si bien le dire cela était vital pour moi de revoir l'homme qui m'avait sauvée.

- Maintenant que cela est dit, il est temps que nous nous présentions. Je suis le doyen Thomas, et serais votre principal interlocuteur, en partant de la droite nous avons l'évêque  Marcus, Jean, Camille, Claude et notre plus jeune évêque Julien.

Je pris le temps de saluer chaque membre sans aucune réponse de leurs part. Le doyen repris.

- Comme vous la déjà dit le saint-siège, vous êtes les yeux et les bras armé de notre institut,  ne nous faite pas honte ! Cet Abbaye reçoit de nombreuse demande, et vôtre tâche consistera à enquêter, nous faire vôtre rapport et recommencer,  rien de plus. Comprenez vous cela Sans-nom ?

- Je le comprend mon seigneur… Mais qu'elle type d'affaire ou d'enquête aurais-je ?

Mon instructeur m'avait plus ou moins expliquée ce qui m'attendais bien que les tâches pouvais varier selon le conseil qui le présidait. Je fus prise de sursaut en entendant la voix outrée du père Marcus qui me regardais avec une haine et un dégout qui ne prenait même pas la peine de dissimuler.

- Comment osez vous ..

Le doyen, le calma d'un simple geste de la main et repris d'une voix posée.

- Ce que le père Marcus essaye de vous dire, c'est qu'importe vôtre mission , vous serez dans l'obligation de l'effectuer, nous ne tôlerons aucun refus de votre part.

- Je ne… comptait pas refuser quoi que ce soit, mais j'était curieuse..

- La curiosité est un vilain défaut, l'oubliée pas.

- Je vous prie de me pardonnée…

- Sur ces bonnes parole … l'homme qui vous à accompagnée vous donnera votre portable, qui doit être allumer de jour comme de nuit, vous devez être joignable ! Il vous donnera aussi votre carte bancaire , elle est au nom de l'église alors je vous demanderais de faire attention et de ne pas dépenser tout en une seule fois, il vous donnera aussi les clefs de votre studio. Vous pouvez disposée .

- Merci… Je ne vous décevrais pas.

- Nous y comptons.

Enfin congédiée, je en demanda pas mon reste et pris les objets qui m'étais destinée,  les poches pleines je rejoignis mon compagnon, qui semblait il n'avait pas changé de place. Il regardait toujours l'Abbaye, son regard ambré n'arrivait donc pas à s'en détacher ?

- Je suis de retour on peut y allée..

Il était tellement absorbé par sa contemplation que je du me mettre devant lui .

- Vendi !!!!

Il posa son regard sur moi en soupirant.

- Je ne t'avais pas vue.

- J'avais remarquée.. Tu regardais quoi au juste ?

- T'occupe… Alors comment cela s'est passé ?

Sans attendre je lui raconta tout de A à Z, ne loupant aucun détail, ce qui le fit rire.

- Ne ris pas ! Il n'y a rien de drôle !!!

- Oh, si je trouve, tu as eu peur de si homme totalement insignifiant. Tu as un pouvoir que jamais, JAMAIS, ils n'auront. Gamine tu es bien plus puissante que ses vieux croûton au cul béni !

- Vendi !!

- Quoi ?

J'aurais du le réprimander pour ses paroles mais de ma bouche la seul chose qui sortis était un «  Merci ».

Et tout en le remerciant, mon regard à son tour fut attiré par l'Abbaye , qui semblait être devenue bien plus sinistre.

Totalement absorbé par ma nouvelle contemplation,  je sursauta en sentant une main se poser sur mon épaule, me retournant brusquement prête à faire volte face à mon interlocuteur, mais  ma surprise fut telle que je recula de quelques mètres.

- Est-ce bien toi ?!

Devant moi ce tenait, devant mes yeux ébahie un homme d'une cinquantaine d'année aux cheveux grisonnant , l'âge ne l'avait pas épargné mais c'était bien lui, avec dix ans de plus. Son regard lui n'avait pas changé, il était toujours aussi paternelle et aimait.

- Père Michael ? !

Sans pouvoir me contrôler, ni dire un mot de plus je me jeta dans ses bras , comme une petite fille ayant été trop longtemps séparé de son père. Il m'enroula d'une douce étreinte avant de venir caresser doucement mes cheveux.

- Quand Lucie m'a annoncé ton retour je n'y avait pas cru… Je suis heureux de te revoir après toutes ses année mon enfant !

- Je suis aussi heureuse mon père ! J'ai tellement de chose à vous raconter…

- Vous allez me faire vomir avec vos connerie ! Tu veux voir un démon vomir gamine ? Moi pas.. je n'aime pas sentir les vers ramper le long de ma gorge et…

Je jeta un regard explicite a Vendi qui mis son doigt devant sa bouche avant de me faire signe que quelques chose le démangeait dans sa gorge… avant qu'il n'explose de rire et disparaisse dans les ténèbres. Tu me le payera Vendi !

- Pourquoi ne pas venir diner à la maison ? Lucie sera certainement ravie de ta visite, tu lui à beaucoup manquée aussi tu sais ..

- Je serais heureuse de venir mon père mais ce soir je ne pourrais pas, je dois emménager et me reposer..

- Je comprend… Mais dit moi que fait tu ici ? Tu as rencontré le conseil ?

- Oui, je suis la nouvelle inquisitrice de France et le conseil est mon « Patron »..

- Tu remplace Mattia alors… Je suis rassuré que se soit toi qui prenne sa relève.

- Vous connaissez mon instructeur ?  Il ne me l'avait jamais dit …

Cette nouvel me chagrina un peu, nous n'étions certes pas proche, mais il aurait pu me parler de ça… Remarque il me parlait peu de son rôle d'inquisiteur… et lorsqu'il le faisait il avait dans le regard du regret.

- Il devait avoir ses raisons..

- Mon père … je veux que vous sachiez que je ne souhaitais pas arrêter nos échanges mais …

- Je le sais mieux que personne mon enfant.

Il me regarda en souriant avant de regarder sa montre et soupirer de lassitude.

- Il faut que je te laisse, le conseil m'attend et il n'aime pas vraiment les retards, passe un coup de téléphone à l'église pour que nous puissions dîner !

- Je peux vous…Trop tard…

Le père était déjà rentré dans le batiment, bientôt totalement engloutie par le muret.

J'aurais aimée que cette discussion dure un peu plus, mais j savait mieux que personne que le conseil pouvait être.. retord, et moi je ne les avaient vue qu'une seul fois.

Il ne fallut qu'une seul journée avant que le conseil ne me contacte, et sans surprise ma première affaire fut d'une banalité consternante.

Démontrer des preuves d'un cas de possession.

Sans aucune surprise, le rapport fut aussi rapide que mon enquête, ça aide d'avoir un démon à ses coté… et un ado attarder qui pense que l'unique preuve d'une possession ce limite à parler Latin.

Le jeune homme ce filmais durant ses «  crise démoniaques » et les postait sur les réseaux sociaux… Il fut incapable de me dire pourquoi mais je sentie qu'il avait un besoin de reconnaissance… Dans son «  malheur » il avait même tenté d'invoquer un vrais démon,  heureusement internet n'a pas toujours les bonnes informations.

Vendi se chargea personnellement de lui montrer à quoi ressemblait «  un petit bout de l'enfer ». Je n'avais alors jamais entendue un Ado de seize ans crier aussi fort.

Les autres enquêtes avait toute les mêmes conclusions, a cause était toujours humaine, à croire que le mal était parti en vacance. Ecrivant un énième rapport sur le petit bureau de mon appartement, il était petit et d'une sobriété que Vendi qualifiait d'ennuyeux. Je l'avais décorée avec de petite plantes et des dessins fait durant mon apprentissage, n'ayant aucune photo de moi étant petite le reste de la décoration c'était porté sur des icônes religieux.

Brrrr,brrrrrr

N'arrivant toujours pas à me faire au vacarme que faisait le petit objet qui me servait de portable, je soupirait a nouveau d'agacement. Depuis mon retour sœur Lucie insistait pour que l'on se voit, mais le conseil ne me laissait pas le temps de soufflé et à force de refuser ses invitations, la jeune femme devenait plus qu'insistante.

- Allô ?

- Sans-nom, venez immédiatement.

Sans un bonjour ou même un au revoir, mon interlocuteur raccrocha.

- Nous devons y allez.

- Non, non , non… Toi tu dois y allée pas moi..

- N'a tu pas dit et je cite «  Je ne quitterais plus jamais » ?

Le démon ce leva de mon lit, laissant ses ailes mutilé battre faiblement de mécontentement.

Le chauffeur m'attendait déjà devant la porte de mon immeuble, comme les autres il ne me regardait pas ou peu et ne décrochait pas un mot. Je regrettait de ne pas avoir passée mon permis quand on me la demandée..

- Bonjour..

J'avait tentée mais comme à l'accoutumé je ne aucune réponse .

Le conseil n'était pas au complet, ce qui me rassura guère, sur les six, ils n'était que deux. L'évêque Thomas et L'évêque Marcus. Assise à mon éternel place, le regard toujours vers le sol, j'attendais de savoir pourquoi ont m'avais fait venir.

La grosse voix de l'évêque Thomas me fit me redresser d'un seul coup sur ma chaise, il était de mauvaise humeur et le ton qu'il prenait m'hérissait le poil.

- Vous avez été expressément demandée pour cette affaires, et de ce faite le conseil et moi-même , vous demandons une extrême discrétion.

- Je le serais mon seigneur ..

- Alors, nous pouvons le faire entrer.

A la demande du doyen la porte s'ouvrit et un homme entra, il me fallut quelques seconde pour le reconnaitre a cause de la faible luminosité que m'offrait les bougies.

- Père Michael ?!